Dans un village, un homme ouvrit un commerce et installa une grande enseigne au-dessus de la porte: « Poisson frais à vendre ici. »
Un premier client se présenta et se mit à rire:
– Poisson frais à vendre ici ? Est-ce qu’ailleurs on vend du poisson avarié ?
Cela ne veut rien dire « poisson frais ».
Le commerçant trouva la remarque pertinente. Il effaça le mot « frais » et l’enseigne devint:
« Poisson à vendre ici. »
Une vieille dame passa devant le magasin.
– Poisson à vendre ici ? Vends-tu aussi du poisson ailleurs ?
« Ici » fût effacé. Il resta: « Poisson à vendre. »
Un troisième client arriva et s’étonna :
– Poisson à vendre ? Existe-t-il un endroit où l’on donne du poisson gratuitement ?
« À vendre » disparut aussitôt de l’enseigne, qui se résuma au seul terme:
« Poisson ».
Un peu plus tard, un vieillard s’arrêta et interpella le marchand:
– Poisson ! Cela se voit que tu vends du poisson, puisque nous l’avons sous les yeux !
Le dernier mot fut enlevé de l’enseigne. Enfin un passant s’étonna :
– Pourquoi as-tu une enseigne vide ?
Et l’enseigne fut décrochée.
Histoire zen. Origine inconnue. Si vous connaissez la source de cette histoire, merci de me la transmettre par e-mail: c.brulhart@bluewin.ch
Si vous utilisez ce texte, merci de mentionner mon site: www.metafora.ch
Version PDF de « Poisson frais à vendre ici »
Version AUDIO contée par Charles Brulhart:
Fernand Raynaud raconte un sketch construit sur le même modèle: « Ici, on vend de belles oranges pas chères ».
Version audio du sketch de Fernand Raynaud:
Texte du sketch de Fernand Raynaud: « Ici on vend de belles oranges pas chères »